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Longueur 176m. largeur minimum 3m.
Inscription ISMH le 7 juillet 1974 : Galerie elle-même avec son décor, y compris l’escalier avec sa rampe en fer forgé du n° 13, les façades des immeubles 4, rue des Petits Champs, 5-7, rue de la Banque, 6, rue Vivienne.
Ouverture : tous les jours de 8h30 à 20h30.
Le notaire Marchoux, président de la Chambre des Notaires, habitait le premier étage de l’hôtel sis 6 rue Vivienne quand il eut l’idée de l’acheter avec le 4 de la rue Neuve des Petits-Champs et le 5 passage des Petits-Pères afin d’y percer un passage couvert.
- 5 passage des Petits-Peres : immeuble ou mourut, en 1811, le navigateur Antoine de Bougainville. Une plaque commémorative se trouve au dessus de la brasserie « Le Bougainville ».
- 4 rue Neuve des Petits-Champs : hôtel construit en 1640, pour le président Claude Vanel, contrôleur des finances du duc d’Orléans, propriété, en 1660, de la veuve du contrôleur des gages du parlement de Rouen Claude Girardin, impliqué dans le procès de Fouquet. Cet hôtel, saisi, fut loué, en 1665, au ministre Colbert, adjugé, en 1668, au roi qui le vendit à Colbert en 1678, lequel le fit reconstruire par Prédot. Il fut loué, en 1690, à Pierre Bertin, trésorier des parties casuelles ; en 1696, au comte de Marsan et vendu, en 1696, à Prondre, receveur général des finances de Lyon. Suivent d’autres propriétaires dont, en 1790, la princesse de Monaco.
- 6 rue Vivienne : hôtel ayant appartenu à la famille Colbert.
La construction du passage Marchoux commence en 1823 sous la direction de l’architecte François-Jean Delannoy. Le passage étant destiné à la clientèle aisée du Palais Royal on trouve le terme passage trop populaire. On décide de le remplacer par galerie ce qui rappelle les galeries du Palais Royal. Des 1825 elle prend le nom de galerie Vivienne pour être inauguré en 1826.
Le passage des Deux-Pavillons, percé en 1820, doit son nom aux deux pavillons qui l’encadrent rue de Beaujolais. Il servait de raccourci entre le Palais Royal et la rue Neuve des Petits-Champs. Il débouchait face à la galerie Colbert et drainait vers elle la clientèle du Palais Royal. Voyant cela, le notaire Marchoux, rachète le passage et lui donne son tracé actuel qui rapproche sa sortie de la galerie Vivienne afin d’attirer vers elle la clientèle.
En 1844 on décide de percer la rue de la Banque en utilisant la portion verticale du passage des Petits-Pères. Ce percement ne modifie en rien la galerie Vivienne mais oblige le notaire Marchoux de faire une façade sur rue pour le bâtiment situé au nord de la galerie qui donne sur le passage. Le porche actuel, situé rue des Petits-Champs et daté de 1844, donne à penser qu’il a profité de ces travaux pour mettre l’immeuble en conformité avec l’arrêté d’alignement qui frappe la rue depuis 1826 d’où sa position actuelle, en retrait des autres
Le porche d’origine, avec ses quatre grandes statues au premier étage, a laissé la place, en 1844, au porche actuel. Les cariatides ont été réalisées par Hermance Marchoux, fille du notaire propriétaire. A sa mort, en 1859, Hermance Marchoux (peintre, sculpteur et amie des artistes) lègue la galerie Vivienne à l'Institut de France à la condition que les revenus servent à verser chaque année au peintre et au sculpteur sortant de Rome une somme de 4000 F et de 3000 F. La galerie appartient toujours à l'Institut.
Au n°28, dans les années 1970, Huguette Spengler avait créé un comité de soutien pour empêcher la démolition du passage qui tombait en décrépitude.
La galerie sera rénovée dans les années 1980 et en 1993 par Marc Saltet
La mosaïque est signée G. Facchina et c’est dommage qu’elle n'est pas été restaurée au niveau de la grande salle.
Construit au XVIIIe siècle, ancienne échoppe de la Corporation des Epiciers, le lieu qui abrite aujourd’hui les Caves Legrand prend son apparence actuelle dès 1880, date à laquelle Monsieur Beaugé ouvre un entrepôt aux épices pour permettre l’importation des produits de la Compagnie des Indes comme les thés, les cafés, les rhums et les chocolats.
Epicerie fine déjà réputée, le magasin est repris en 1919 par Pierre Legrand, auquel succède en 1945 son fils Lucien. La famille Legrand vend du café torréfié dans l’arrière-boutique, des alcools divers, des bougies, de l’épicerie et du vin, achetés à Bercy en tonneaux, mis en bouteilles sur place. Elle s’ouvrira sur la galerie Vivienne.
Dans les années 70, Lucien Legrand est le premier à sillonner les grands vignobles, dénichant des vins inconnus dont il assure la célébrité en les faisant goûter dans la boutique.
Dans les années 80, sa fille Francine assure la relève.
Depuis fin 2000, Christian de Châteauvieux et Gérard Sibourd-Baudry ont repris le flambeau. « Après la Seconde Guerre mondiale, il était fréquenté par bon nombre d'artistes. Dans les années 1970 encore, on croisait chez Legrand des acteurs comme Crémer, Marielle, Noiret, Rochefort, Serrault », souligne Gérard Sibourd-Baudry.
Aujourd’hui, derrière la façade XIXe siècle, le magasin est d’époque 1900 avec ses boiseries et ses vitrines. Vers 2009 un salon s'ouvre de l'autre côté et le magasin s’étend, maintenant, sur les trois-quarts de la Grande Salle.
Au n°13 se trouve un escalier monumental avec une rampe en fer forgé. Il conduit à l'appartement qu'occupait Vidocq dans les années 1840.
La rotonde (7,5 m) fut motivée par un changement de direction entre l'axe de la grande salle et l'axe de la galerie et permet de le dissimuler. A l’origine une statue du dieu Mercure en occupait le centre d’où l’absence de mosaïque à cet endroit. Elle s'effondra en 1961 lors de réparations. Les déesses et les nymphes tiennent dans la main un symbole du commerce.
La grande galerie fait 42 m sur les 176m. que fait la galerie Vivienne. La décoration entre les ogives des boutiques est un motif emblématique à la gloire du commerce : ancre marine, cornes d'abondance, lances, rubans et caducée de Mercure. Deux déesses ornent chaque extrémité.
La verrière à double pente est d'origine. Les vitres sont superposées comme des tuiles avec un interstice entre elles qui assurent la ventilation. Les arceaux qui séparent les modules semblent être en pierre mais ce sont des arceaux métalliques qui sont recouvert d'un coffrage en bois et en plâtre.
La galerie a été entièrement rénovée et montre l'aspect original des boutiques : porte centrale avec vitrines de chaque coté. A l'origine le panneau entre les boutiques était décoré afin d'indiquer l'activité du commerce. Soit la décoration était peinte directement sur le panneau, soit elle était peinte sur toile et collée.
Aux 29-33 la société Emilio Robba est spécialisée dans la décoration et la création florale artificielle sur mesure depuis les années 1980. Sa fleur fétiche est l'orchidée.
Aux 35-37 l'« A priori thé », fondé en 1980, est un salon de thé-restaurant où l'on sert petit-déjeuner, brunch et diner. Il a été rénové en 2016.
La librairie A. Petit-Siroux, aux décors immuables depuis 1826, encadre l'escalier. Ses descendants D. et F. Jousseaume président actuellement à la destinée de la librairie. Colette, qui habitait 9 rue de Beaujolais, aimait y venir en voisine.
En 1970 Kenzo fait son premier défilé dans la galerie
En 1986 Jean Paul Gaultier s'installe au 6 rue Vivienne et occupe tout le coté droit de la petite galerie. Début 2016 il est remplacé par une trattoria.
En 1986 Yuki Torii ouvre un magasin au 38-40 de la galerie.
La galerie devient un lieu de mode à la mode et c’est, aujourd’hui, sa principale activité.
Le porche, rue Vivienne, est d'origine.
A sa création une polémique s’engagea pour savoir si c’était un passage car la galerie est composée d’une suite de salles de volume différent. Mais c’est, peut-être, cette disparité qui, en rompant la monotonie, fait tout le charme de la galerie.
En 1883 les arts incohérents ouvrent leur premier salon officiel aux 55-59 galerie Vivienne. Devant le succès ils reviendront l’année suivante.
A la fin du XIXe siècle, au 61 de la galerie, s'ouvre une salle de spectacle de marionnettes appelée Théâtre lyrique. En 1888 Henry Signoret ouvre le Petit Théâtre des Marionnettes. En 1889 il fait appel à Maurice Bouchor pour qu'il lui écrive des pièces. On jouera ses pièces et ses adaptations de Shakespeare avec succès jusqu'en 1894.
Un tableau, installé récemment et se trouvant au milieu de la petite galerie, nous raconte l’histoire et différents évènements de la galerie. Dans le chapitre « Curiosités et évènements au XIXe siècle » se trouve deux erreurs. L’une concerne la définition et la date du Cosmorama. L’autre le lieu de l’anecdote d’Hector Berlioz.
- Le 1er janvier 1808, l’abbé Gazzera présente dans la galerie vitrée au Palais-Royal son invention : le Cosmorama. A l'aide de différents effets d'optique et de lumières disposées avec art, on fait paraître, de grandeur presque naturelle, des vues pittoresques dessinées à l'aquarelle ou à la gouache. On y voyait les sites les plus curieux des différentes parties du monde. La galerie étant démolie pour laisser la place à la galerie d'Orléans le Cosmorama est transféré 6 rue Vivienne pour ouvrir le 1er juillet 1828. Faute de public il fermera en septembre 1832.
- Lors de son séjour à Paris, Hector Berlioz nous raconte dans le chapitre XXIX de ses Mémoires une interprétation impromptue de la Marseillaise qui se passe peu après les trois glorieuses de 1830 dans un passage de la capitale à laquelle il participa. Il décrit parfaitement son trajet et bousculé par la foule en sortant du Palais-Royal il arrive à la galerie Colbert qu’il cite nommément. Il se réfugie au premier étage d’un magasin situé dans la rotonde et la description du passage qu’il fait correspond parfaitement à la galerie Colbert. La galerie Vivienne n’y est jamais mentionnée. Il serait normal d’associer Berlioz à la galerie Colbert mais pas à la galerie Vivienne.
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